« O croyants ! Craignez Allah comme il doit être craint ». 2 /108
« Et pour celui qui aura redouté de comparaître devant son Seigneur, et préservé son âme de la passion, le Paradis sera alors son refuge ». Annazi’âte, 40-41.
Gloire
à Allah, Maître de la Création Seigneur de l’univers, et Paix et Salut sur
notre guide et prophète Mohamed (صلى الله عليه وسلم), le digne
de confiance, ainsi que sur sa noble famille et ses nobles compagnons jusqu’à
la fin des temps.
Mes chers frères,
L’une des
principales importances et priorités dont a été chargé le prophète Mohammad (صلى الله عليه وسلم), est la
purification de l’âme.
Comme
l’a affirmé Allah سبحانه وتعالى dans sourate Al Joumouâ, V. 2 :
"C'est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes)
un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne
le Livre et la Sagesse, bien qu'ils étaient auparavant dans un égarement
évident".
Allah سبحانه
وتعالى a lié la
réussite de son serviteur à la purification de son âme annonçant ceci après
avoir juré onze fois, pour bien mettre en évidence l’importance d’une telle
chose. IL dit سبحانه وتعالى :
« Par le soleil et par sa clarté! Et par la lune quand elle le suit! Et par le jour quand il l'éclaire! Et par la nuit quand elle l'enveloppe! Et par le ciel et Celui qui l'a construit! Et par la terre et Celui qui l'a étendue! Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée; et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa
piété! A réussi, certes, celui qui la purifie ». Ash-Schams, V.
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Si Allah سبحانه
وتعالى jure onze fois
avant d’annoncer que la réussite est liée à la purification de l’âme, c’est
bien pour démontrer son importance. Imaginons un ami qui vient nous annoncer
quelque chose et appuyer ses dires, pour qu’on le croie, il commence à jurer,
certes s’il jure par Allah deux ou trois fois, nous trouverons que c’est
suffisant et même trop, alors nous devons comprendre la forte valeur et
l’importance du message qu’Allah عز وجل veut nous faire
passer en jurant onze fois, Lui notre créateur !
Parmi les
moyens de la purification de l’âme, la crainte d’Allah عز وجل. Et si le musulman a toujours
eu besoin de purifier son âme par la
crainte d’Allah en tout instant, comprenons que nous en avons besoin beaucoup
plus à notre époque avec toutes les tentations de la vie et les moments de
perturbations quotidiens que nous vivons.
Allah
سبحانه وتعالى nous ordonne de le craindre en disant :
« Allah a dit : N’adorez point deux Divinités car
Dieu est unique. Craignez Moi donc ». Annahl,
52.
Ou dans sourate Annissae :
« O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a
créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a
fait répandre beaucoup d’hommes et de femmes ».
Et encore
« O croyants ! Craignez Allah comme il doit
être craint ». 2 /108
Puis encore :
« O vous qui croyez ! Craignez Allah et parlez
avec droiture ».
La
position de celui qui craint Allah عز وجل est très élevée et sa rétribution est très grande.
Il dit سبحانه وتعالى :
« Et pour celui qui aura redouté de comparaître devant son
Seigneur, et préservé son âme de la passion, le Paradis sera alors son refuge ». Annazi’âte, 40-41.
La crainte d’Allah عز وجل est l’une des importantes soumissions à Allah et le moyen le plus
important de se rapprocher d’Allah سبحانه
وتعالى, car c’est la crainte
qui dresse une barrière entre le croyant et les interdits d’Allah. Par la
crainte, le croyant s’éloigne des actions illicites et se soumet à Allah سبحانه وتعالى.
« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs
frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités,
cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur ».
Al Anfal, V. 2
Il dit également سبحانه
وتعالى dans sourate Arrahman au verset 46 :
« Et pour celui qui aura craint de comparaitre
devant son Seigneur, il y aura deux jardins ».
Moujahid, qu’Allah l’agrée dit : « l’homme décide de
commettre un péché, puis pensant à sa position entre les mains d’Allah, renonce
par crainte de son créateur, alors Allah le récompense de deux jardins au
Paradis».
Le prophète (صلى الله عليه وسلم), était
celui qui craignait le plus Allah سبحانه
وتعالى. Il priait la nuit
jusqu’à ce qu’il ait mal aux genoux, lui (صلى الله عليه وسلم), à qui Allah سبحانه وتعالى avait
pardonné les péchés passés et futurs, à supposer qu’il en ait eu.
Quant à Aba Bakr Assaddiq qu’Allah l’agrée, il tenait sa langue
entre ses doigts et disait : « c’est celle-là qui est la cause de
mes problèmes ».
Omar Ibn Alkhattab béni soit-il, avait le visage marqué par deux
traits noirs et ceci par les larmes par crainte d’Allah. Un jour passant près
d’un feu, il y mit sa main en disant : « peux-tu résister à cela O
Ibn Alkhattab ».
Il passa un jour près de quelqu’un qui lisait le coran, il pleura en entendant : « Quand on sonnera du Clairon, alors, ce jour-là sera un jour difficile », (Al Moudathir, 8-9).
Puis
un autre jour il lut :
«Un demandeur a réclamé un châtiment inéluctable, pour
les mécréants, que nul ne pourrait repousser, et qui vient d'Allah, le Maître des voies d'ascension », (Al-Ma Arij, 1-3), il s’évanouit à la lecture de ce
verset, comprenant le sens profond de son contenu.
Zayd ibn Aslam raconte : « j’ai vu Omar une nuit
sortir s’inquiéter de sa communauté, alors je lui ai demandé la permission de
l’accompagner. Il accepta, puis pendant que nous marchions, nous avons vu au
loin des lueurs de flammes. Nous avons
décidé de nous y rendre pensant que c’était un voyageur qui passait par là. Arrivé
sur place, nous avons découvert une dame veuve, avec trois enfants qui
pleuraient. Elle avait placé une marmite sur le feu et disait en remuant :
« Dieu rends moi justice de Omar. Il est rassasié et nous avons
faim ».
En entendant cela, Omar s’avança, salua la dame et lui demanda si
elle lui permettait de s’approcher d’elle. Elle accepta. Omar s’avança et
regarda au fond de la marmite et faillit s’évanouir en voyant le contenu.
-
Qu’y
a-t-il là-dedans O noble dame ? demanda-t-il
-
Mes
enfants ont faim et je n’ai rien à leur offrir, répondit la dame, alors j’ai
mis de l’eau à bouillir et quelques cailloux dedans pour les calmer en espérant
qu’ils s’endorment.
Omar repartit aussitôt à un endroit où il acheta du gras de viande,
prit un sac de farine sur ses épaules et repartit vers la dame. Je lui ai
demandé de me laisser prendre le sac mais il refusa.
-
Si
tu prends mon sac maintenant, me dit-il, qui portera mes fautes et arrangera
les choses entre moi et cette dame ? Il pria en pleurant jusqu’à ce que
nous arrivions.
Arrivé sur place, il mit le gras dans l’eau puis un peu de farine
et se mit à remuer et à souffler sur le feu pour le raviver chaque fois qu’il
baissait d’intensité, recevant toutes les cendres sur son visage et sur ses
vêtements.
La femme le remercia. Quand ce fût prêt il versa le manger dans un
récipient et demanda à la dame et aux enfants de manger.
Le repas fini, il demanda à la dame : « O noble dame,
n’invoque pas Allah contre Omar, il ne savait rien de toi et de tes enfants ».
Le jour d’après, il demanda à ses sujets d’aller la chercher. Quand
elle le vit, elle eut peur. Elle dit : « malheur ! J’ai
insulté le commandant des croyant en personne ». Il la rassura, et lui
donna deux cents dinars pour la dédommager pour cette injustice, puis demanda
un bout de papier à ses compagnons et comme ils n’en avaient pas, il coupa un
bout de son tissu et écrit dessus : « Au nom d’Allah le
miséricordieux, Omar a acheté de telle personne l’injustice par rapport à telle
et telle chose tel jour, au prix de deux cents dinars et que si elle demande
réparation le jour de la résurrection, entre les mains d’Allah, Omar est
innocent ». Il fit signer les deux témoins puis il remit le bout de
tissus à son fils lui disant : « mets le dans mon linceul le
jour où je mourrai pour que je rencontre Allah avec».
Ainsi craignaient les pieux leur créateur. Comment pouvons-nous
nous positionner par rapport à ces nobles personnes ?
Othman ibn Affane, disait : « si j’étais entre le
Paradis et l’Enfer, ne sachant lequel m’est réservé, je choisirais d’être de la
cendre avant de savoir quel est mon sort ».
O toi qui désobéis et commets les péchés, réfléchis avant de
désobéir, qu’Allah سبحانه وتعالى voit
ton regard furtif (regard secret du coin de l’œil) et sait ce qui se cache dans
ton cœur. Pense que les anges inscrivent toutes tes actions, bonnes ou
mauvaises dans ton registre et tu seras jugé pour chacune d’entre elles,
infimes soient-elles.
Pense avant de pécher, au jour de ta mort, au moment où ton âme
quittera ton corps, aux ténèbres de la tombe, au jour de la résurrection, à la
remise de ton registre et au jugement dernier, au jour où tu seras debout
devant Allah سبحانه وتعالى , sans voile
entre vous, ni avocat, ni interprète. IL te rappellera alors chaque action que
tu as commise, chaque péché, chaque crime. Pense à l’Enfer et à sa profondeur
sans fin.
Les compagnons racontent : « nous étions en compagnie
du prophète, quand nous entendîmes un
bruit. Il nous demanda SWS : « Savez-vous ce que c’est ? » nous
dimes : « Allah et son prophète savent ». Il dit :
« c’est un rocher jeté en Enfer il
y a soixante-dix automnes et maintenant il arrive au fond. »
Qu’Allah nous préserve de l’Enfer et de son châtiment.
Attaqwa,
un mot qui signifie : crainte.
Attaqwa est un terme qui
comprend l’accomplissement des œuvres obligatoires et le délaissement des
interdits
Par la crainte, le croyant met un bouclier entre lui et, la colère
et le châtiment d’Allah عز وجل, car celui qui craint, accomplit son devoir de musulman ne
commet pas de péché et fuit les interdits.
Hatim Al Assam, questionné
par son neveu qui lui demandait que faire pour plaire à Allah, dit : « O
mon fils ! Ce sont là trois choses que tu dois te dire toujours :
Allah me regarde, Allah est témoin de ce que je fais, Allah sait ce que je
fais, car Allah dit : « Et IL connait ce
qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe
sans qu’Il le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de
frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite ». Al
An’Âme, 59
Nos prédécesseurs ont regardé ce bas monde et l’on vu sous son véritable
jour, c’est-à-dire comme une mer agitée dans laquelle le croyant cherche son
salut et cherche à s’en sortir, et il ne peut s’en sortir que par ses bonnes
actions. S’il se laisse entrainer par les vagues, c’est-à-dire par ses désirs
et ses tentations, il va à sa perte.
Nous
demandons à Allah عز وجل de nous guider dans la bonne voie de la religion et de la
sounnah, et de dresser une bonne barrière entre nous et les tentations qui
pourraient causer notre perte dans ce bas-monde.
Amine
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