vendredi 8 janvier 2016

LA CRAINTE D’ALLAH






« O croyants ! Craignez Allah comme il doit être craint ». 2 /108

« Et pour celui qui aura redouté de comparaître devant son Seigneur, et préservé son âme de la passion, le Paradis sera alors son refuge ».  Annazi’âte, 40-41.





Gloire à Allah, Maître de la Création Seigneur de l’univers, et Paix et Salut sur notre guide et prophète Mohamed (صلى الله عليه وسلم), le digne de confiance, ainsi que sur sa noble famille et ses nobles compagnons jusqu’à la fin des temps.


 Mes chers frères, 
L’une des principales importances et priorités dont a été chargé le prophète Mohammad (صلى الله عليه وسلم), est la purification de l’âme.
Comme l’a affirmé Allah سبحانه وتعالى  dans sourate Al Joumouâ, V. 2 :
"C'est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils étaient auparavant dans un égarement évident".
Allah سبحانه وتعالى  a lié la réussite de son serviteur à la purification de son âme annonçant ceci après avoir juré onze fois, pour bien mettre en évidence l’importance d’une telle chose. IL dit سبحانه وتعالى  :
« Par le soleil et par sa clarté! Et par la lune quand elle le suit! Et par le jour quand il l'éclaire! Et par la nuit quand elle l'enveloppe! Et par le ciel et Celui qui l'a construit! Et par la terre et Celui qui l'a étendue! Et par l'âme et Celui qui l'a harmonieusement façonnée; et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété! A réussi, certes, celui qui la purifie ». Ash-Schams, V. 1 à 9
Si Allah سبحانه وتعالى  jure onze fois avant d’annoncer que la réussite est liée à la purification de l’âme, c’est bien pour démontrer son importance. Imaginons un ami qui vient nous annoncer quelque chose et appuyer ses dires, pour qu’on le croie, il commence à jurer, certes s’il jure par Allah deux ou trois fois, nous trouverons que c’est suffisant et même trop, alors nous devons comprendre la forte valeur et l’importance du message qu’Allah عز وجل veut nous faire passer en jurant onze fois, Lui notre créateur !
Parmi les moyens de la purification de l’âme, la crainte d’Allah عز وجل. Et si le musulman a toujours eu  besoin de purifier son âme par la crainte d’Allah en tout instant, comprenons que nous en avons besoin beaucoup plus à notre époque avec toutes les tentations de la vie et les moments de perturbations quotidiens que nous vivons.
Allah سبحانه وتعالى  nous ordonne de le craindre en disant :
« Allah a dit : N’adorez point deux Divinités car Dieu est unique. Craignez Moi donc ». Annahl, 52.
Ou dans sourate Annissae :
« O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre beaucoup d’hommes et de femmes ».
Et encore
« O croyants ! Craignez Allah comme il doit être craint ». 2 /108
Puis encore :
« O vous qui croyez ! Craignez Allah et parlez avec droiture ».
La position de celui qui craint Allah عز وجل est très élevée et sa rétribution est très grande.
Il dit سبحانه وتعالى   :
 « Et pour celui qui aura redouté de comparaître devant son Seigneur, et préservé son âme de la passion, le Paradis sera alors son refuge ». Annazi’âte, 40-41.
La crainte d’Allah عز وجل est l’une des importantes soumissions à Allah et le moyen le plus important de se rapprocher d’Allah سبحانه وتعالى, car c’est la crainte qui dresse une barrière entre le croyant et les interdits d’Allah. Par la crainte, le croyant s’éloigne des actions illicites et se soumet à Allah   سبحانه وتعالى.
« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur ». Al Anfal, V. 2
Il dit également سبحانه وتعالى  dans sourate Arrahman au verset 46 :
« Et pour celui qui aura craint de comparaitre devant son Seigneur, il y aura deux jardins ».
Moujahid, qu’Allah l’agrée dit : « l’homme décide de commettre un péché, puis pensant à sa position entre les mains d’Allah, renonce par crainte de son créateur, alors Allah le récompense de deux jardins au Paradis».
Le prophète (صلى الله عليه وسلم), était celui qui craignait le plus Allah سبحانه وتعالى. Il priait la nuit jusqu’à ce qu’il ait mal aux genoux, lui (صلى الله عليه وسلم), à qui Allah سبحانه وتعالى  avait pardonné les péchés passés et futurs, à supposer qu’il en ait eu.
Quant à Aba Bakr Assaddiq qu’Allah l’agrée, il tenait sa langue entre ses doigts et disait : « c’est celle-là qui est la cause de mes problèmes ».
Omar Ibn Alkhattab béni soit-il, avait le visage marqué par deux traits noirs et ceci par les larmes par crainte d’Allah. Un jour passant près d’un feu, il y mit sa main en disant : « peux-tu résister à cela O Ibn Alkhattab ».
Il passa un jour près de quelqu’un qui lisait le coran, il pleura en entendant : « Quand on sonnera du Clairon, alors, ce jour-là sera un jour difficile », (Al Moudathir, 8-9).
Puis un autre jour il lut :
«Un demandeur a réclamé un châtiment inéluctable, pour les mécréants, que nul ne pourrait repousser, et qui vient d'Allah, le Maître des voies d'ascension », (Al-Ma Arij, 1-3), il s’évanouit à la lecture de ce verset, comprenant le sens profond de son contenu.
Zayd ibn Aslam raconte : « j’ai vu Omar une nuit sortir s’inquiéter de sa communauté, alors je lui ai demandé la permission de l’accompagner. Il accepta, puis pendant que nous marchions, nous avons vu au loin des lueurs de flammes.  Nous avons décidé de nous y rendre pensant que c’était un voyageur qui passait par là. Arrivé sur place, nous avons découvert une dame veuve, avec trois enfants qui pleuraient. Elle avait placé une marmite sur le feu et disait en remuant : « Dieu rends moi justice de Omar. Il est rassasié et nous avons faim ».
En entendant cela, Omar s’avança, salua la dame et lui demanda si elle lui permettait de s’approcher d’elle. Elle accepta. Omar s’avança et regarda au fond de la marmite et faillit s’évanouir en voyant le contenu.
-        Qu’y a-t-il là-dedans O noble dame ? demanda-t-il
-        Mes enfants ont faim et je n’ai rien à leur offrir, répondit la dame, alors j’ai mis de l’eau à bouillir et quelques cailloux dedans pour les calmer en espérant qu’ils s’endorment.
Omar repartit aussitôt à un endroit où il acheta du gras de viande, prit un sac de farine sur ses épaules et repartit vers la dame. Je lui ai demandé de me laisser prendre le sac mais il refusa.
-        Si tu prends mon sac maintenant, me dit-il, qui portera mes fautes et arrangera les choses entre moi et cette dame ? Il pria en pleurant jusqu’à ce que nous arrivions.
Arrivé sur place, il mit le gras dans l’eau puis un peu de farine et se mit à remuer et à souffler sur le feu pour le raviver chaque fois qu’il baissait d’intensité, recevant toutes les cendres sur son visage et sur ses vêtements.
La femme le remercia. Quand ce fût prêt il versa le manger dans un récipient et demanda à la dame et aux enfants de manger.
Le repas fini, il demanda à la dame : « O noble dame, n’invoque pas Allah contre Omar, il ne savait rien de toi et de tes enfants ».
Le jour d’après, il demanda à ses sujets d’aller la chercher. Quand elle le vit, elle eut peur. Elle dit : « malheur ! J’ai insulté le commandant des croyant en personne ». Il la rassura, et lui donna deux cents dinars pour la dédommager pour cette injustice, puis demanda un bout de papier à ses compagnons et comme ils n’en avaient pas, il coupa un bout de son tissu et écrit dessus : « Au nom d’Allah le miséricordieux, Omar a acheté de telle personne l’injustice par rapport à telle et telle chose tel jour, au prix de deux cents dinars et que si elle demande réparation le jour de la résurrection, entre les mains d’Allah, Omar est innocent ». Il fit signer les deux témoins puis il remit le bout de tissus à son fils lui disant : « mets le dans mon linceul le jour où je mourrai pour que je rencontre Allah avec».
Ainsi craignaient les pieux leur créateur. Comment pouvons-nous nous positionner par rapport à ces nobles personnes ?
Othman ibn Affane, disait : « si j’étais entre le Paradis et l’Enfer, ne sachant lequel m’est réservé, je choisirais d’être de la cendre avant de savoir quel est mon sort ».
O toi qui désobéis et commets les péchés, réfléchis avant de désobéir, qu’Allah سبحانه وتعالى  voit ton regard furtif (regard secret du coin de l’œil) et sait ce qui se cache dans ton cœur. Pense que les anges inscrivent toutes tes actions, bonnes ou mauvaises dans ton registre et tu seras jugé pour chacune d’entre elles, infimes soient-elles.  
Pense avant de pécher, au jour de ta mort, au moment où ton âme quittera ton corps, aux ténèbres de la tombe, au jour de la résurrection, à la remise de ton registre et au jugement dernier, au jour où tu seras debout devant Allah سبحانه وتعالى , sans voile entre vous, ni avocat, ni interprète. IL te rappellera alors chaque action que tu as commise, chaque péché, chaque crime. Pense à l’Enfer et à sa profondeur sans fin.
Les compagnons racontent : « nous étions en compagnie du prophète, quand nous entendîmes  un bruit. Il nous demanda SWS : « Savez-vous ce que c’est ? » nous dimes : « Allah et son prophète savent ». Il dit : « c’est un rocher  jeté en Enfer il y a soixante-dix automnes et maintenant il arrive au fond. »
Qu’Allah nous préserve de l’Enfer et de son châtiment.
Attaqwa, un mot qui signifie : crainte.
Attaqwa est un terme qui comprend l’accomplissement des œuvres obligatoires et le délaissement des interdits 
Par la crainte, le croyant met un bouclier entre lui et, la colère et le châtiment d’Allah عز وجل, car celui qui craint, accomplit son devoir de musulman ne commet pas de péché et fuit les interdits.
 Hatim Al Assam, questionné par son neveu qui lui demandait que faire pour plaire à Allah, dit : « O mon fils ! Ce sont là trois choses que tu dois te dire toujours : Allah me regarde, Allah est témoin de ce que je fais, Allah sait ce que je fais, car Allah dit : « Et IL connait ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe sans qu’Il le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite ». Al An’Âme, 59
Nos prédécesseurs ont regardé ce bas monde et l’on vu sous son véritable jour, c’est-à-dire comme une mer agitée dans laquelle le croyant cherche son salut et cherche à s’en sortir, et il ne peut s’en sortir que par ses bonnes actions. S’il se laisse entrainer par les vagues, c’est-à-dire par ses désirs et ses tentations, il va à sa perte.
Nous demandons à Allah عز وجل de nous guider dans la bonne voie de la religion et de la sounnah, et de dresser une bonne barrière entre nous et les tentations qui pourraient causer notre perte dans ce bas-monde.


Amine

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