mardi 9 décembre 2014

LA BONTÉ ENVERS LES PARENTS






" Et ton Seigneur a décrété: «N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère: si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point: «Fi!» et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses."    Saint coran.
 


Mes frères, mes sœurs en islam
Nous avions vu les actions qui fortifient et renforcent la croyance, nous poursuivrons aujourd’hui le sujet avec une autre variante très importante et primordiale qui est celle de prendre soins de ses parents.
Mon frère, ma sœur en islam, toi qui as la chance d’avoir tes parents ou ne serait-ce que l’un d’eux, tu as là une chance et une occasion inespérée que tu ne dois pas négliger pour te rapprocher  d’Allah (SWT).
Prendre soin de ses parents et l’une des choses les plus simples et aisées qui peuvent nous permettre d’entrer au paradis.
Le prophète (PSL), dit de celui qui n’est pas entré au paradis car il n’a pas pris soin de ses parents : « mépris et humiliation, mépris et humiliation, mépris et humiliation » on demanda : « pour qui, O envoyé d’Allah » ? Il répondit : « pour celui qui n’a pas pris soin de ses parents quand ils ont vieilli»
Il n’est pas difficile de prendre soin de ses parents, de faire en sorte  qu’ils soient heureux ou simplement contents : un sourire, une bise sur le front, leur rendre service, leur faire entendre une bonne parole qui introduit la joie dans leur cœur, passer des petits moments avec eux. Que ta mère, que ton père, sentent que tu es à leur service et à leur écoute et qu’ils ne sont pas une gêne ou un fardeau pour toi.
Al Bokhari, béni soit-il, rapporta qu’un jour un homme vint voir le prophète (PSL) et lui demanda : « Oh envoyé de Dieu ! Je suis venu te faire allégeance et participer au jihad pour l’amour d’Allah». Le prophète (PSL), lui demanda si un de ses parents était encore en vie. Il répondit que les deux étaient encore de ce monde. Alors le prophète (PSL), lui conseilla de retourner auprès de ses parents et de prendre bien soin d’eux.
La soumission et l’obéissance à ses parents est un devoir que t’impose Allah (SWT) non pas parce qu’ils ont été la cause de ton existence sur cette terre, ou une récompense pour t’avoir engendré mais simplement parce que Dieu impose à l’être humain l’obéissance et la soumission et le plein égard envers ses parents au point d’avoir comparé cette obéissance et soumission aux parents à celles qui sont dues à Allah (SWT) comme IL nous le précise dans sourate AL Israe V. 23/24
"Ton Seigneur a décrété que vous n'adoriez que Lui et il a prescrit une belle conduite à l'égard de vos père et mère.si l'un d'entre eux ou tous les deux atteignent la vieillesse auprès de toi, ne leur adresse aucune marque de mépris et ne les brusque pas, mais parle leur avec respect. 
Incline vers eux, avec compassion l'aile de l'humilité et dis "Mon Seigneur ! Fais-leur miséricorde comme eux m'ont élevé quand j'étais petit."

Abi Assayd Malik Ibn Rabiâa Assaîdi  nous rapporta : « pendant que nous étions chez le prophète, un homme de Béni Salima vint le voir et lui demanda : « O envoyé de Dieu ! Est-ce qu’il y a encore quelque chose à faire pour mes parents après leur mort pour que je m’en acquitte » ? Le prophète (PSL), lui répondit : « oui, la prière sur eux, l’invocation de Dieu pour qu’Il leur pardonne, honorer leur promesse, rendre visite aux proches et honorer leurs amis ».
Abou Horayra vit un jour deux personnes qui marchaient, un jeune et l’autre plus âgée. Il demanda au jeune : « que représente pour toi cette personne » ? Mon père, répondit le jeune. « Ne l’appelle jamais par son prénom, dit alors Abou Horayra, ne marche pas devant lui et ne t’assois pas avant lui ».
Ceci était la bonne éducation et la bonne conduite que le prophète (PSL), avait enseignées à ses compagnons. Conduite que nous avons perdue aujourd’hui. Ceci est surtout la bonne conduite du coran : le prophète Ibrahim (Abraham) - béni soit-il - avait un père mécréant qui se nommait Azar et qui le menaçait car le prophète Ibrahim lui demandait, comme nous le voyons dans sourate Maryam V. 45, de ne pas adorer les statues :
« O mon père ! Je crains qu'un châtiment du Miséricordieux ne t'afflige et que tu ne deviennes un suppôt de satan ».
Et son père lui disait :
« Dit : " O Abraham, éprouverais-tu de l'aversion pour mes divinités ? Si tu ne cesses pas, je te lapiderai. Eloigne-toi de moi pour un temps"».
Malgré ça, le prophète Ibrahim s’adressait à son père avec respect et bienveillance :
« Abraham dit : " Paix sur toi ! Je demanderai pardon pour toi à mon Seigneur. Il est bienveillant envers moi ».

Allah (SWT) a loué certains de ses envoyés des égards et obéissance qu’ils ont eus envers leurs parents : IL dit en parlant de Yahya dans sourate Mariam V. 14
« Il était bon envers ses parents ; il n'était ni arrogant, ni rebelle ».

Et IL dit du prophète Issa (Jésus) toujours dans sourate Mariam V.32
« Et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni arrogant, ni rebelle ».

Et Dieu nous ordonna à plusieurs reprises dans le coran de prendre soin de nos parents et d’être plein d’égards envers eux.
« Nous avons recommandé à l'homme la bonté envers ses parents. Sa mère l'a porté avec peine et elle l'a enfanté avec peine ». Sourate AL AHQAF V .15

Ainsi un jour quelqu’un est venu voir le prophète (PSL), et lui demanda : « quelle est la personne qui mérite le plus mon attention, avec laquelle je dois vraiment être plein d’égards envers elle et que je dois traiter bien plus que tout autre ? »
Le prophète (PSL) lui répondit : « Ta mère, puis ta mère, puis ta mère, puis ton père puis tes proches»
C’est ainsi que le prophète (PSL), éduquait ses compagnons et tous ceux qui venaient lui demander de leur apprendre la bonne éducation. Nous nous sommes éloignés du livre saint et de la sunna, ce qui a engendré, pour honorer notre mère ou notre père, une journée spéciale dans l’année pour leur rendre hommage, alors que pour nous musulmans si nous respections les directives du coran et les enseignements du prophète (PSL), nous honorerons nos parents 365 jours par an, car ils sont la clé du paradis.

Combien d’entre nous, qui n’ont plus ni père ni mère, regrettent maintenant les paroles blessantes qu’ils ont prononcées à leur encontre, les cris ou les comportements agressifs qu’ils ont eu dans un moment d’agacement.

C’est pour quoi toi mon frère, ma sœur, qui as le bonheur d’avoir encore ta mère, ton père ou l’un d’entre eux, saisis cette occasion que tu as de les chérir de pouvoir te reprendre de rectifier tes erreurs du passé. Accorde à tes parents l’attention qu’ils méritent, passe avec eux un petit moment de temps en temps, invite les souvent chez toi et montre leur que tu les aimes.

Ils peuvent être illettrés et toi plein de diplômes, ou ignorants et toi plein d’intelligence, soi simple et fier de tes parents. Celui qui a honte de ses parents et qui ignore son père à l’extérieur au milieu des gens, celui-là n’est pas un bon croyant. Il oublie simplement qu'ils lui ont donné tout ce qu'ils ont pu quand il avait besoin d'eux.

Hier, tu étais petit, faible, tu avais besoin d’eux, ils étaient là pour toi, aujourd’hui, ils sont âgés affaiblis et c’est eux qui ont besoin de toi. Sers les, assis toi avec eux, sois à leur écoute, fais des petites sorties avec eux, ça mettra du bonheur dans leur cœur et pour toi une place au paradis inch’Allah.

Heureux sont ceux qui prennent soin de leurs parents et qui sont plein d’égards envers eux. Heureux ceux qui multiplient les actions pour mettre de la joie dans leur cœur, qui essaie de les faire rire et qui pose sur eux un regard d’amour et de tendresse. Ceux-là Dieu se souviendra d’eux le jour où ils seront à la recherche de la moindre petite hassana pour alourdir leur balance dans le bon sens.

Un jour un homme vint voir le cousin du prophète (PSL), et lui dit : « O Ibn Abbas ! J’ai un problème à te soumettre pour te demander la conduite à tenir : j’ai demandé la main d’une femme mais elle a refusé de m’épouser, quelqu’un d’autre l’a demandée, elle a accepté, alors sous le coup de la colère, je l’ai tuée. Dis-moi ce que je peux faire pour me racheter ».

Ibn Abbas lui demanda : «as-tu une mère» ? « Non, répondit l’homme, elle est morte », alors le cousin du prophète lui parla de l’importance des prières et de l’invocation du pardon d’Allah (SWT).
L’un des disciples du cousin du prophète étonné, demanda une fois l’homme parti : « O cousin du prophète ! L’homme te parle d’avoir tué une personne et toi tu lui demande si sa mère était encore vivante, je ne vois pas le rapport entre les deux ».
Ibn Abbas lui dit : « l’obéissance et la soumission aux parents sont une porte ouverte sur le paradis » et il rajouta : « je jure par Dieu que je ne connais pas meilleure action chère à Allah que le plein égard envers les parents »

Dieu nous dit dans sourate Al Israe :
"Ton Seigneur a décrété que vous n'adoriez que Lui et Il a prescrit une belle conduite à l'égard de vos père et mère".

Puis dans sourate Loqmane, V. 14
" Sois reconnaissant envers Moi et envers tes parents, C'est à Moi que tout retourne".

Dieu associa dans ce verset la reconnaissance de l’être humain envers son créateur à sa reconnaissance envers ses parents pour nous montrer l’importance de la position qu’occupent les parents aux yeux d’Allah (SWT).

Assir Ibn Jabir rapporta : «L’émir des croyants Omar Ibn Alkhattab demandait pendant une longue période aux gens qui venaient du Yémen s’il y avait parmi eux un certain Owaïs Ibn Amer, sans succès. Un jour il finit par le rencontrer. Owaïs Ibn Amer était un homme dont tout le monde se moquait, qu’on prenait pour un fou. Il était très mal habillé, la tête rasée, la barbe longue et il était brulé par le soleil.il vivait humblement dans un endroit perdu du Yémen. Omar lui demanda : 
  •  Es- tu Owaïs Ibn Amer ? 
  • Oui, répondit l’homme. 
  • De tel et tel endroit ? 
  • Oui. Tu avais la lèpre et tu as guéri et il ne te reste qu’une petite trace de la taille d’un dirham? 
  • Oui. 
  • Tu as encore ta mère en vie ? 
  • Oui. 
Alors Omar lui dit : « j’ai entendu le prophète dire : il viendra à vous (c.à.d. après le décès du prophète) Owaïs Ibn Amer, un homme du Yémen de tel et tel endroit qui avait la lèpre et qui en est guéri sauf une partie de la taille d’un dirham ,il a une mère dont il prend beaucoup soin et il lui est très dévoué. Si jamais tu as la possibilité de le voir, salue-le de ma part et dis-lui de demander à Allah le pardon pour toi ».

Owaïs Ibn Amer qui doit intercéder auprès d’Allah pour Omar Ibn Alkhattab ! L’exemplaire émir des croyants ! Owaïs Ibn Amer qui était placé au-dessus de l’émir des croyant qui s'occupait des problèmes de toute la communauté musulmane parce qu’il était dévoué à sa mère et il était plein d’égards envers elle !. Ce-ci nous prouve une fois de plus, si besoin était, de l'importance de s'occuper de ses parents.

Demandons à Dieu de nous donner la sagesse et la patiente de nous occuper de nos parents comme nous le demande le coran et comme nous l’a enseigné le prophète (PSL).

AMEN


PRÊCHE du VENDREDI 09/05/2014
Mimoun BENHAMMOU
 


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