
notre amour pour le prophète doit être un amour pour ce qu’il représente : sa bonne moralité, ses relations avec les gens, son comportement....
Gloire
à Allah, Maître de la Création Seigneur de l’univers, Paix et Salut sur notre
guide et prophète Mohamed (صلى الله
عليه وسلم) qui croit en la
promesse de Dieu, le digne de confiance, ainsi que sur sa famille et ses
compagnons.
Ceci
dit:
Mes
chers frères,
Craignez Allah et suivez la sounnah
de son messager, source de paix et de bonheur, porteuse de bienfaits et de
sagesse.
Al imam Annajar et Mouslim rapportent de Anas Ibn Malik qui
dit : « pendant que nous sortions de la mosquée, le prophète et
moi, nous rencontrâmes un homme qui s’adressa au prophète disant : O
messager d’Allah, à quand l’heure ? » (C’est-à-dire la fin de vie),
le prophète lui répondit : « que lui
as-tu préparé ? ». L’homme resta silencieux ne sachant que
répondre, puis il dit : « O messager d’Allah, par Allah je ne lui ai
pas préparé beaucoup de prières ni de jeûnes ni dons, mais j’aime Allah et son
prophète ». Le prophète lui dit alors : « l’homme est avec celui qu’il aime ».
Anas, le rapporteur du hadith, dit : « par Allah, nous
n’avons jamais été aussi heureux depuis l’arrivée de l’Islam d’un bonheur aussi
grand que celui causé par la parole du prophète : l’homme est avec celui
qu’il aime. Anas dit : « et moi j’aime Allah, son
messager, Aba Bakr et Omar et je souhaite être avec eux, même si je n’ai pas
fait autant que ce qu’ils ont fait ».
Chers frères, parmi les grands bienfaits d’Allah (SWT), c’est qu’il a
placé dans nos poitrines des cœurs qu’Il a doté et rempli de sentiments et d’amour,
et si ces sentiments et amour sont sincères et utilisés à bon escient, ils
parviennent à Allah et à son prophète et sont générateurs de grandes
récompenses même avec un travail faible.
Que le croyant fasse attention et ne considère pas le cœur comme
une simple pompe. N’attribuons pas à notre cœur de musulman un seul rôle, celui
de la distribution du sang, car tous les cœurs réalisent cette fonction même
celui du mécréant, mais au contraire nous devons être conscients du rôle qu’il
doit jouer : être un dépôt de bon sentiments et d’amour envers Allah (SWT) et son messager (PSL) et envers les
autres musulmans. Ne soyons pas durs de cœur limitant à celui-ci le simple rôle
d’organe distributeur. Nous avons été dotés d’un cœur pour que celui-ci comprenne,
aussi extraordinaire que ça puisse paraitre.
Allah (SWT)
nous dit dans sourate Al hajj, V. 46 :
« Que ne voyagent-ils sur la terre afin d'avoir des
cœurs pour comprendre, et des oreilles pour entendre? Car ce ne sont pas les
yeux qui s'aveuglent, mais, ce sont les cœurs dans les poitrines qui
s'aveuglent ».
Allah (SWT)
nous dit dans ce verset que ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais les cœurs. En effet les
yeux ne sont qu’un instrument pour transmettre au cœur des images à travers le
cerveau et c’est celui-ci qui doit analyser et comprendre puis aimer ou
détester.
Soyons très prudents car le cœur a un rôle très important à jouer.
Nous devons veiller à ce qu’il ne se replisse pas de sentiments de haine, ni de
désirs sauvages allant à l’encontre de
ce qu’Allah (SWT) attend de nous, qu’il ne soit
aveuglé par les biens de ce monde et reste vide de l’amour d’Allah (SWT) et
de son messager (PSL), et faisons en sorte qu’il se
remplisse de la crainte d’Allah (SWT) et d’être
propre et sain pour que nous soyons heureux sur terre et dans l’au-delà.
Voyez le hadith de Anas par rapport à l’homme qui demanda au
prophète (PSL) à quel moment arrive
l’heure, la réponse du prophète (PSL) fût :
« qu’est-ce que tu lui as
préparé ? ».
Le prophète (PSL) est l’exemple même de la sagesse et il répond en sage.
Quand arrivera l’heure ? Allah (SWT), par sa miséricorde n’a pas dévoilé ce moment à l’être humain, car
si l’homme venait à connaitre son heure, il vivrait figé à attendre ce moment,
à ne rien faire dans sa vie, à vivre les jours et les années dans l’angoisse
attendant ce moment fatidique, inévitable. Le monde ne serait plus ce qu’il
est.
Allah (SWT) a occulté (caché) ce moment comme il l’a fait avec la nuit du
destin : l’ignorance du jour exacte pousse les croyants à donner un
maximum d’eux pendant une bonne période alors que s’ils connaissaient le moment
exact, ils attendraient les derniers instants pour s’activer.
A la question du prophète (PSL), une parole de
sage : « qu’est-ce que tu lui as
préparé ? », la réponse de l’homme fût : « je ne lui
ai pas préparé beaucoup de prières ni de jeûnes ni de dons », les actions
énumérée ne concernent pas la prière obligatoire, ni le ramadan ou la zakat qui
sont une obligation, mais il parlait de ce qu’on peut faire en dehors des
obligations, pour se rapprocher de notre créateur, lui montrant par nos actions
combien nous l’aimons. Car l’amour se traduit par les actes, la parole étant seulement
un moyen d’expression.
L’homme dit : « mais j’aime Allah et son
prophète », c’est-à-dire j’ai fait de mon cœur un lieu, un organe
d’amour pour Allah (SWT) et son messager. Tout le monde aime, mais il y a des personnes qui
aiment des animaux, d’autres des objets ou des jeux, ou qui ont un amour
démesuré pour d’autres personnes comme pour des chanteurs, des acteurs ou pour
des footballeurs, un amour qu’ils sont incapables d’accorder à Allah (SWT), leur créateur
ni à leur prophète (PSL) qui leur a laissé en héritage la meilleure des religion, une
religion de sagesse, de paix et de sérénité, une religion qui nous a sortis des
ténèbres vers la lumière. Ils ne leur accordent pas le même amour qu’ils
accordent aux choses de la vie.
L’amour est une question de choix, alors choisissons pour notre
salut d’aimer Allah (SWT), notre prophète (PSL) et les choses
et les actions qui nous rapproche d’eux.
Le prophète (PSL) dit à l’homme : « l’homme est
avec celui qu’il aime », c’est-à-dire dans l’au-delà, nous serons
avec ceux que nous avons aimés, si nous avons accordé notre amour au prophète (PSL) et ses compagnons, nous serons avec eux au Paradis et si nous
aimons les choses de cette vie et suivons nos désirs, aimons de simples mortels
comme nous, ceci risque de causer notre perte et de nous retrouver avec eux en
Enfer, qu’Allah nous en protège.
L’amour n’est pas une simple parole qu’on prononce, mais quelque
chose qui est suivi de faits et d’acts. Dans sourate Al Imran Allah (SWT) nous dit :
« Dis: «Si vous aimez vraiment
Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah
est Pardonneur et Miséricordieux ».
L’amour est un attachement à quelqu’un ou quelque chose, à celui
qu’on aime. L’amour doit être l’adoration d’Allah (SWT) et un
attachement à son prophète si l’on veut réussir notre passage sur cette terre.
« Quiconque obéit à Allah et au Messager... ceux-là
seront avec ceux qu'Allah a comblés de Ses bienfaits: les prophètes, les
véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quels bons compagnons que
ceux-là! »
Annissae V. 69
Les meilleurs hommes qu’il faut suivre et prendre en exemples, sont
les prophètes qu’Allah (SWT) a choisis et placés au-dessus de tous et leurs compagnons qui ont
réussi par leurs actions et leurs comportements.
Le prophète (PSL) a passé son
temps à éduquer ses compagnons et à leur inculquer cet amour. Imam Al Bokhari
nous rapporte un hadith, rapporté par Anas béni soit-il dans lequel le prophète
(PSL) dit : « quiconque réunit ces trois conditions, trouvera la
douceur de la foi : qu’il aime Allah et son messager plus que tout, que ce
qu’il aime soit pour l’amour d’Allah et qu’il déteste renier sa religion comme
il déteste être jeté dans le feu ».
Il dit également (PSL) :
« Aucun d’entre vous ne sera pieux tant qu’il ne
m’aimera plus que son fils, que son père et toutes les autres personnes ».
Selon Al Bokhari d’après un hadith rapporté par Abdoullah Ibn
Hicham : « Omar ibn Alkhattab dit au prophète : « je
t’aime plus que tout sauf de ma personne, le prophète dit : non par celui qui possède mon âme, jusqu’à ce que tu
m’aimes plus que ta personne. Omar dit alors : par Allah
maintenant je t’aime plus que moi-même. Maintenant
O Omar ! dit alors le prophète ».
Le prophète (PSL) fit comprendre
à Omar béni soit-il qu’il ne peut être un vrai pieux que lorsque il l’aimera
plus que sa propre personne, ce que Omar comprit et promit au prophète (PSL) qu’il passait avant tout
même avant sa propre personne.
Si le prophète (PSL) nous demande de
l’aimer au-dessus de tout, ceci n’est pas pour sa personne, ou une question de
beauté physique, de corpulence ou un désir du prophète d’être aimé, mais notre
amour pour lui doit être un amour pour ce qu’il représente : sa bonne
moralité, ses relations avec les gens, son comportement, également par respect
et admiration de la façon dont il a, avec l’aide d’Allah (SWT) propagé
l’Islam à travers le monde en si peu de temps et d’en avoir donné une très
belle image. On doit l’aimer par rapport à tout ceci et en plus de tout ceci,
il est (PSL) l’aimé, le préféré d’Allah (SWT) lui-même.
Plusieurs passages de la vie du prophète (PSL) nous ont appris des événements très importants de sa vie nous
montrant l’amour qu’avaient les compagnons pour lui. D’autres encore que les
humains lui témoignaient cet amour.
Il est un événement qui dépasse même l’imagination, celui du tronc
d’arbre desséché sur lequel s’appuyait ou des fois, montait le prophète (PSL) pour
le prêche de vendredi.
Le prophète (PSL) avait l’habitude de monter sur un tronc d’arbre
desséché pour le prêche de vendredi, mais comme les rangs des musulmans
devenaient de plus en plus importants, on demanda au prophète s’il voulait
qu’on lui construise un minbar (une estrade) pour s’adresser aux fidèles. Il
donna son accord puis le vendredi venu, il arriva pour le prêche, dépassa le
tronc d’arbre et monta sur le minbar. Pendant qu’il prêchait, on entendait un
faible gémissement qui montait de plus en plus au fur et à mesure que le
prophète prêchait. Les compagnons ne comprenaient pas d’où ça venait. Puis au
bout d’un moment c’est devenu insupportable, on ne comprenait presque plus ce
que disait le prophète (PSL). On comprit alors que les gémissements venaient du
tronc d’arbre. Le prophète (PSL) descendit
du minbar et alla vers le tronc qui n’était qu’à quelques mètres. Il le caressa
et lui parla comme le ferait une maman avec son enfant, puis les gémissements
diminuèrent et s’arrêtèrent. Le prophète (PSL) le prit dans ses bras et lui demanda de choisir s’il
voulait redevenir un arbre vivant donnant des fruits jusqu’à la fin des temps
ou s’il préférait être au Paradis avec lui dans l’au-delà. Il choisit la
compagnie du prophète (PSL) au
Paradis.
Le prophète (PSL) dit à ses compagnons : « si je ne l’avais pas cajolé, il aurait gémi jusqu’au jour de la
résurrection ».
Hassan Al Basri, qu’Allah lui accorde sa miséricorde, disait quand
il parlait de cet événement : « O groupe de musulmans, le tronc
d’arbre qui s’attache au prophète par amour à lui, est ce que les gens qui
espèrent sa rencontre ne devraient pas le désirer plus ? »
Et Al Qadi Ayad, grand Alim, avait consacré le dix-septième chapitre à cette histoire dans
son livre « Achifae », (la guérison) disant : « ce tronc
était pénétré par la vie et la perception depuis que le prophète s’était appuyé
et monté sur lui pour prêcher et lire certains passages du coran. Malgré qu’il
fût desséché, en entendant ces paroles, il avait guéri et quand le prophète
l’avait laissé pour monter sur le minbar, il a gémi comme un bébé désireux de (recevoir)
ce qui le faisait vivre ».
Qu’Allah nous aide et nous accorde le désir de l’aimer et d’aimer
notre prophète avec tout l’amour et le respect qu’on leur doit et qu’IL nous
accorde la sagesse et la clairvoyance pour voir et comprendre les choses comme
il se doit. Qu’IL éclaire notre voie et guide nos pas.
Amine
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